jeudi 21 février 2008

L'AME EUROPEENNE ( ROBERT DUN)

PREFACE

Je commence par adresser à Bernard-Henri Lévy un jubilant merci; et ce merci est sans la moindre trace d'ironie. En effet, dans son ouvrage «Le testament de Dieu », Bernard-Henri LEVY définit avec une netteté insurpassable les clivages sans doute irréductibles entre la religiosité juive et les religiosités dites païennes, qu'elles soient de références hindou, japonaise, chinoise, amérindienne, slave, celtique, germanique ou gréco-romaine.
Ce livre est une éclatante confirmation de la distinction que j'expose dans mes livres et des dizaines d'articles entre les religions dites révélées, que je définis comme religions du désert sur la base de la psychanalyse jungienne, et les religions dites paiënnes auxquelles je restitue leur nom adéquat : religions naturelles.
L'image de la couverture est déjà tout un programme et point n'est besoin d'être féru de psychanalyse pour en sentir la signification: masses géométriques sans grâce évoquant des parallélépipèdes de béton sans fenêtres, un univers de béton et de macadam fabricant bien connu de jeunes désespérés délinquants, des abris sans ouvertures pour recroquevillés apeurés par le monde extérieur. Cette image annonce déjà clairement cette phrase du livre sur « l'homme soumis à l'horreur de la nature ».
le contenu idéologique du style témoignent d'une immense érudition, mais... la connaissance intellectuelle ne donne pas la moindre clé pour la compréhension des problèmes culturels.
Mes réponses s'adressent à un auteur pour qui 'l'arbre est nazi », qui parle du « fascisme au son des binious », qui prône de « détruire tous les bosquets sacrés ». Je tiens à réfuter d'avance l'accusation de nazisme. Je refuse le dilemme réduit à une opposition aryanisme-judaïsme car ce dilemme concerne toutes les régions naturelles, profondément parentes et tous les monothéismes, également profondément parents.
Je ne rejette aucun penseur en fonction de sa race. Je suis un admirateur passionné de l'Arabe libanais Khalil Gibran au point d'avoir offert une cinquantaine d'exemplaires de son ouvrage « Le prophète » à des amis. Je suis également admirateur passionné de l'écrivain juive Christiane Singer et j'ai fait lire son ouvrage « La guerre de filles » à des dizaines d'amis comme merveille de restitution de la sensibilité « païenne ».
Je n'en suis que plus à l'aise pour mettre en évidence le fanatisme des religions du désert et de certains de leurs promoteurs.

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